Solothurner Filmtage 2025

The short and medium-length film programme at the Solothurner Filmtage has definitely been the highlight of the Swiss festival. Here you find a selection of some exceptional films screened in Solothurn, the occasion to gather and make visible the artistic vitality of Swiss filmmaking. Discussions in German, French, and Italian by Morgane Frund (MF), Giuseppe Di Salvatore (GDS), Lara Perren (LP) and Ruth Baettig (RB).

NOTA BENE: To Jannik Giger (Lamento) and Laurence Favre (Zerzura) Filmexplorer will dedicate an artist’s focus soon. Fei Fan’s Fanni in Wonderland, Mégane Brügger’s Maman danse, Emma Fuchs’ Les souffleurs and Tommaso Bellinzaghi’s Fuori campo will be discussed in our section “New voices”, where you can already find the discussion of Raul Bison, Sven Kristlbauer and Marion Zeder’s Gahts no lang?. Reviews of Nikola Ilic’s Exit Through the Cuckoo’s Nest and Johannes Binotto’s Not Exactly a Still Life has been published in previous “Short Pages”.

Filmexplorer's selection

Ein in Rot getauchter Raum, eine rot gekleidete Frau, ein Schuss – schwarz. So beginnt Berthe Is Dead But It’s Okay von Sacha Trilles.

Der Film entführt uns in eine Zwischenwelt, in einen Moment zwischen Leben und dem nahenden Abschied. Berthe, die Grossmutter des Filmemachers, leidet an einer unheilbaren Krankheit und plant, ihr Leben in wenigen Monaten selbstbestimmt zu beenden. Ihr Enkelsohn, der Regisseur, ringt mit diesem Entschluss und findet eine einzigartige filmische Sprache, um sich damit auseinanderzusetzen.

Zusammen mit seinem Team schafft er einen intimen Raum, komplett in Rot – Berthes Lieblingsfarbe – getaucht. Hier stellt er seiner Grossmutter und sich selbst existenzielle Fragen, die die unausweichliche Realität offenlegen. Berthe weicht den schwierigen Themen nicht aus und konfrontiert ihren Enkel schonungslos, bringt ihn zurück auf den Boden der Tatsachen.

Mit fantastischen, teils komödiantischen Inszenierungen und eigens komponierten Songs verwischt der Film die Grenzen zwischen Zuschauenden im Kinosaal und der Crew auf dem Set. Das Filmemachen selbst wird auf der Leinwand zu einem integralen Teil der Handlung. Der Film zeigt, wie Kunst – und insbesondere das Medium Film – Räume schaffen kann, in denen Hier und Jetzt, Fiktion und Realität verschmelzen, und so ein intensives gemeinsames Erleben ermöglicht. RB

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L’exagération théâtrale, l’esthétique tapageuse, la confession explicite sont des moyens qui semblent vouloir nous crier la vérité des choses ultimes, la vie, la mort. Nous sourions, quelques fois amèrement, face au sourire d’une vieille dame sage et sympathique, qui laisse orchestrer sa disparition par son petit-fils réalisateur. Lui, il avoue que la paradoxale hyper-visibilité de cette disparition est un accompagnement qui veut à la fois laisser aller et retenir la grand-mère, contradiction de l’affection qui veut une chose pour l’autre et une autre pour soi-même. Et nous sentons que ce festival de l’explicitation peut bien fonctionner comme stratégie de renvoi voire de dissimulation de la vérité, une forme de distraction qui nous plaît dans sa légèreté amusante et quelques fois amusée.

Mais Sacha Trilles joue avec un deuxième niveau d’expression, qui concerne la forme cinématographique : Berthe Is Dead But It’s Ok tend constamment du côté du making-of, en nous montrant le spectacle de sa construction en studio, où l’équipe du film joue un rôle d’accompagnement essentiel pour le grand-enfant, ainsi libéré du poids d’une complicité solitaire. Voilà un deuxième moment de vérité – vérité du faire cinéma – qui déconstruit le vouloir-dire des mises en scène pour le ramener au réel du dialogue humain-trop-humain entre la grand-mère et le grand-enfant.

Or, ce deuxième niveau, celui de la vérité du making-of émancipée de la vérité théâtrale, est bien destiné à être lui aussi déconstruit. Cette fois-ci, c’est par certaines phrases simples et surprenantes de la grand-mère, lesquelles dévient de toute possible écriture cinématographique et interviennent afin de lacérer l’orchestration du film par des éclairs de vérité rares et brillants – « non, tu n’es pas à ma place ! », « la mort c’est du cinéma, dire adieu à son petit-fils ce ne l’est pas », etc. Oui, sans les détours par la vérité criée du théâtre et celle analytique du dispositif cinéma exhibé, ces éclairs de vérité n’auraient peut-être pas pu arriver de façon si pure, belle et douloureuse à la fois. Grâce à ces détours, et par des moments vertigineux, nous renouons ainsi avec l’une des positions les plus chères du cinéma : face à la mort, poignardé par l’amour. GDS

Sacha Trilles | CH-FR 2024 | 38’
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Sacha Trilles’ Website

Le film commence par un acte désespéré pour s’articuler après dans un récit polyphonique d’une force émancipatrice exceptionnelle. L’acte désespéré est celui de chercher sa propre mère dans une photographie. Le rapprochement de la caméra ne fait que déformer son image dans une abstraction qui exprime la solitude inconsolable du deuil. Mais ici, il ne s’agit pas seulement du deuil pour une mère perdue, mais du deuil pour des générations de femmes coincées dans le rôle social de « femme de ». Pour cela, Elena López Riera opère un casting formidable de photographies de mariage en allant chercher et dévoiler le regard perdu des « mariées du sud ». Par cette compilation de souvenirs souvent célébrés mais rarement véritablement regardés, elle mobilise des archives de regards perdus, intimidés, effrayés, résignés, pour construire une mosaïque filmique où la cérémonie du mariage se frotte à celle, implicite, souterraine, des funérailles. Mais Las novias del sur n’est pas seulement un film de dénonciation, car le processus de deuil qu’il parcourt aboutit à un assemblage de témoignages extraordinaires de femmes dans la fleur de la vieillesse. Oui, car elles racontent leurs souffrances de mariées tout en décrivant leur prise de conscience menant à leur émancipation, non sans une bonne dose d’humour, en devenant ainsi des exemples littéralement encourageants. Le film de deuil se transforme alors en film d’héritage, où les plus qu’octogénaires parviennent à inspirer aujourd’hui ce qu’Elena Lopez Riera appelle brillamment les « no novia » (non-mariées) comme elle. Le film est allé les retrouver aux marges des photographies d’archives, et du fond de ces archives elles peuvent venger « las novias del sur » et transformer leur regard éteint à l’image des yeux de cette centenaire qui brillent encore à la pensée de ses danses aux guinguettes et à ses ébats sexuels. GDS

Elena López Riera | CH-ES 2024 | 40’ | Queer Palm for the Best Short at Festival de Cannes (Semaine de la critique)
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Sans Voix von Samuel Patthey verbindet die hypnotisierende Intensität der Technokultur mit einer unerwarteten emotionalen Tiefe und einer persönlichen Geschichte. Ein junger Mann verliert sich durch Techno und Drogen in seiner eigenen Welt, wobei die Grenze zwischen der Liebeserklärung an die Musik und den destruktiven Seiten dieser Szene verschwimmt. Die Erkenntnis, dass der Protagonist bald Vater wird, drängt sich sowohl bei ihm selbst als auch beim Publikum zunehmend ins Bewusstsein. Dank des energetischen Schnitts und der Technik der handgezeichneten Animation werden die Panik und die zeitgleiche Lähmung, die man empfindet, wenn sich ein neuer Lebensabschnitt anbahnt, fast körperlich spürbar. Die Zeichnungen wirken wie direkt aus dem Skizzenbuch entsprungen, roh und voller Energie und trotzdem unglaublich präzise, was die immersive Atmosphäre im Zusammenspiel mit den Technobeats so stark macht. Das Schlussbild der Familienidylle gehört ebenso zu dieser persönlichen Dokumentation wie die exzessiven Rave-Szenen und wirkt deshalb keineswegs moralisch aufgeladen. LP

Samuel Patthey | CH 2024 | 15’ | Pardino d’oro Best Swiss Short Film at Locarno Film Festival 2024, Best Swiss Short Film at Fantoche Festival Baden 2024
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Il n’y a presque rien dans ce film. Presque rien comme des phrases qui longent un paysage. Presque rien comme des maisons dont il ne reste que les murs extérieurs.  Presque rien comme 2mm d’aluminium pour protéger les sols de la Serbie. Il n’y a presque rien dans ce film, mais ce presque rien crie l’urgence. Alors le film dit, il montre, quitte à passer par-dessus les écriteaux et les barrières. Minimaliste et rigoureux, le dispositif fait ce qu’il a à faire, pendant qu’il est encore temps. Il n’y a presque rien dans ce film, mais ce presque rien relève d’un immense courage. MF

Mona Jelić | CH 2024 | 8’ | Best Swiss Short Film at the Internationale Kurzfilmtage Winterthur 2024
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Workers’ Wings ist ein Film, ich meine ein analoger Film. Die fragile Sinnlichkeit der Bilder ist vielleicht der grundlegende Schlüssel zum Film, denn durch die ästhetische Schönheit zwingt er uns, in die Welt der Arbeit einzutauchen, genauer gesagt in die gerne vergessene Welt der Ausbeutung, der Unfälle, der Traumata. Wir sind im Kosovo, aber wir könnten überall sein: Die psychedelische Reise durch den Stollen einer Mine synthetisiert die abstrakte und die universelle Dimension dieser „Arbeitsplätze“. Und so ist Workers’ Wings ein lauter Film – ein weiteres sensibles Element –, nicht nur metaphorisch, sondern auch buchstäblich, denn dem Sounddesign (Enis Saraçi), das die Stille der Verstümmelten bei der Arbeit zum Klingen bringt, wird grosse Aufmerksamkeit gewidmet, was mehr über die Form des Films aussagt als jede verbale Erklärung. Ilir Hasanaj macht Kino mit einem sehr grossen K! GDS

Ilir Hasanaj | CH-KOS 2024 | 19’ | Tiger Short Award at the International Film Festival Rotterdam 2024
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Un documentaire au processus hasardeux, dans le bon sens du terme. Des caméras installées dans des véhicules à l’entrée du Gothard et récupérées à la sortie nous révèlent des morceaux de quotidien capturés dans les bouchons. À travers un montage précis et équilibré (Selin Dettwiler), le film tresse dans ce hasard des arcs narratifs dont on veut à tout prix connaître la suite. On s’attache aux personnages, on a l’impression d’être dans la voiture avec elleux. Mais ce n’est pas seulement le destin des protagonistes qui est en jeu : chaque situation a une portée qui la dépasse. De la conductrice qui subit le mansplaining constant de son copilote aux militant·e·x·s collé·e·x·s sur la route, Im Stau part du fragment pour aborder le système. MF

Im Stau – Going South – Ingorgo | Alan Sahin | CH 2024 | 16’
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Matteo Gariglio ci porta sulle alture dell’Appennino, in un maneggio turistico a Campo Imperatore, per scoprire la vita di Michele e dei suoi compagni. La telecamera documentaria (Andi Widmer) cerca e trova la prossimità del ragazzo alle prese con il lutto dell’amico Emiliano. Lo spettro del suicidio è un ombra gigante che rende inarrivabile il sogno cowboy del giovane italiano, sollevando piuttosto il velo sulla depressione di una generazione frustata e, forse senza esserne veramente consapevole, ferita dalla macchina turistica al cui servizio vive. Gariglio lascerà emergere la sua voce di documentarista nel film, cercando di forzare Michele a una confessione più sincera, e il fallimento di questo tentativo saprà parlare molto più di qualsiasi confessione… Teenage Cowboy è un film che grazie alla sua atmosfera cinematografica (da menzionare il montaggio di Rebecca Trösch e il sound design di Oswald Schwander) sa abilmente collegare una riflessione sul turismo e sul trauma insieme, facendoci sentire il turismo come trauma del paesaggio. Come per la mancata confessione di Michele, anche il paesaggio è presente in quanto inarrivabile: lo sbirciamo dietro i primi piani sui personaggi, lo immaginiamo stupendo ed ampio ma, come il Gran Sasso, esso resterà fondamentalmente assente, e in quanto tale presente, orizzonte ormai invisibile agli occhi di Michele.

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Matteo Gariglio nimmt uns mit in die Höhen des Apennins, auf einen touristischen Reithof in Campo Imperatore, um das Leben von Michele und seinen Gefährten zu entdecken. Die Dokumentarkamera (Andi Widmer) sucht und findet die Nähe des Jungen, der sich mit dem Verlust seines Freundes Emiliano auseinandersetzt. Das Gespenst des Selbstmordes ist ein riesiger Schatten, der den Cowboytraum des jungen Italieners unerreichbar macht. Es lüftet eher den Schleier über der Depression einer Generation, die von der Tourismusmaschinerie, in deren Dienst sie steht, gepeitscht und, vielleicht ohne sich dessen wirklich bewusst zu sein, verwundet wird. Gariglio lässt im Film seine Stimme als Dokumentarfilmer bei dem Versuch auftauchen, Michele zu einem aufrichtigen Geständnis herauszufordern, doch wird das Scheitern dieses Versuchs lauter nachhallen als jedes Geständnis... Teenage Cowboy ist fähig, auch dank seiner filmischen Atmosphäre (Rebecca Tröschs Montage und Oswald Schwanders Sounddesign sind zu erwähnen), in einer geschickten Reflexion Tourismus und Trauma miteinander zu verbinden und uns den Tourismus als Trauma der Landschaft spüren zu lassen. Wie bei Micheles gescheitertem Geständnis ist auch die Landschaft als unerreichbar dargestellt: Wir sehen sie hinter den Nahaufnahmen der Figuren, wir stellen sie uns gewaltig und weit vor, aber wie der Gran Sasso bleibt sie im Grunde abwesend und doch präsent, präsent als Horizont, der für Micheles Augen unsichtbar geworden ist. GDS

Matteo Gariglio | CH 2024 | 17’ | Internationale Kurzfilmtage Winterthur 2024
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Der erdrückende Zustand, den die Protagonistin in einer Telefon-Warteschleife erlebt, verknüpft mit absurden Episoden aus dem Gewusel und Gebrumme einer Grossstadt, macht On Hold von Delia Hess zu einem schweren, aber ausdrucksstarken 2D-Animationsfilm. Die Idee dazu entstand während einer Residenz der Regisseurin in Berlin. Auch wenn der Film keine weiteren Informationen über die Situation der Protagonistin preisgibt, scheint im Zustand des Wartens eine tiefere Schwermütigkeit zu liegen – für genervte Ungeduld fehlt die Energie.

Auch wenn episodenartig immer wieder zum belebten, dichten Umfeld der Metropole geschnitten wird, wirken doch alle Menschen allein, und die Umgebung erscheint leblos. Die Kohlezeichnungen in Schwarz-Weiss sind weich und einlullend, doch die schwarze Flüssigkeit und die absurden Aktivitäten der Stadtbevölkerung haben auch etwas Bedrohliches und Befremdliches, was das Gefühl der Abgeschiedenheit unterstreicht.

Die Protagonistin versinkt immer tiefer in dieser unangenehmen, lähmenden Zwischenwelt, stets begleitet von der Stimme aus dem Telefon und dem Piepen, das an das Verstreichen der Zeit erinnert – während sie untätig daliegt und das Stadtleben an ihr vorbeizieht – und sie schliesslich auch nicht mehr antwortet, als endlich jemand abhebt. LP

Delia Hess | CH 2024 | 7’ | Special Mention at Fantoche Festival Baden (National Competition) 2024
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D’Antonin Schopfer j’oserais dire qu’il est un acteur par plaisir et un réalisateur par nécessité : après avoir consacré un film à sa relation difficile avec son père, il approche maintenant sa mère par un tour de force filmique et hautement intime qui libère la profonde douleur refoulée de la perte de son petit frère, Benjamin, quatre jours après sa naissance. Nous découvrons comment l’événement a bouleversé toute la famille en détruisant leurs liens profonds dans une spirale centrifuge d’isolement et de non-communication. Le film, alors, permet à la mère et au fils une véritable thérapie de réconciliation qui semble avoir besoin d’une forme ritualisée de déterrement et enterrement du petit Benjamin. Par Benjamin, le cinéma, en tant que médium de la visibilité, capable de toucher voire de montrer l’invisible, s’avère le lieu privilégié pour performer la ritualité.

Même si par moment il nous semble difficile en tant que spectateur.rices de trouver notre place dans un voyage émotionnel si intense et apparemment privé, Schopfer est capable de toujours nous rappeler la portée universelle des morts refoulées, dont les générations passées portent encore les blessures aujourd’hui. Le film reste hautement douloureux même s’il s’achève par une franche réussite thérapeutique ; nous saurons quand même en accepter la difficulté au nom d’un hommage de reconnaissance à tout.es les blessé.es de ces morts.

Quant à Antonin Schopfer, dont on apprécie le courage de se livrer sans (trop de) dissimulations face à sa propre caméra, il faudra encore lui demander ce qu’il en est de son rôle de réalisateur : si le Tonio Kröger de Thomas Mann avait raison de dire qu’« il faut être mort pour pouvoir être pleinement un artiste », la thérapie cinématographique d’Antonin pour la mort de Benjamin aura demandé le sacrifice de sa propre mort pour devenir réalisateur… GDS

Antonin Schopfer | CH 2024 | 48’
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Si les photos de footballeurs pouvaient se décoller des magazines sportifs, comment bougeraient-elles ? Auraient-elles encore envie de prendre des pauses viriles, la bouche tordue et le genoux plié, prêtes à marquer ? Continueraient-elles de gesticuler leurs reproches à l’arbitre ? Ou bien préfèreraient-elles danser ? Final Whistle découpe et recolle les corps en maillots, pour leur donner l’autorisation de se mouvoir autrement. Le résultat est non seulement drôle, mais aussi libérateur : il nous invite à tordre un peu la représentation des corps masculins dans le sport et nous fait nous interroger sur la répétition infinie de certaines mêmes images. MF

Lotti Bauer | CH 2024 | 3’ | Fantoche Festival Baden 2024
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L’histoire de Nino est celle d’une fille qui percute violemment le mur de la société : qu’un événement aussi important et naturel comme la première menstruation soit reçu par un mélange d’embarras et de honte, où tabou et refoulement sociétal se manifestent à travers l’exclusion, fait certainement mal. Mais l’habileté et la sensibilité de Melana Sokhazde pour raconter cette histoire se retrouve dans le choix d’un réalisme sans dramatisations inutiles, où les représentants de la société qui finissent par exclure la petite Nino sont tous gentils et compréhensifs. Il se retrouve également dans le choix de la forme du film, qui utilise intelligemment le hors cadre et l’allusion, et privilège le geste à la parole, aussi grâce à la performance exceptionnelle de la petite Barbare Topadze. Le courage de Nino et la confiance de son entraineur parviennent à injecter une dose finale d’optimisme. GDS

Melana Sokhadze | CH-GEO 2024 | 13’ | Internationale Kurzfilmtage Winterthur 2024
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Come il cinema può mostrare, oggi, il popolo Maasai e i suoi guerrieri Moran ai piedi del Kilimangiaro? Compito difficile, avendo un telecamera occidentale chiaramente sensibile ai temi decolonial. Ma Ben Donateo e Michel Passos Zylberberg sono riusciti ad evitare le trappole del ruralismo idilliaco ed a schivare la tentazione dell’afro-futurismo sempre più di maniera, con una ricetta semplice: ascoltare il messaggio nomade e dunque attualissimo di questo popolo, esplorandone la nozione mobile di manyatta, “casa”, e facendo così dell’esser straniero, “muzungu” non l’oggetto ma la prospettiva con cui guardare a quel territorio. Muzungu è pertanto un esercizio di prospettiva, in cui montaggio associativo e non narrativo, pluralità generazionale dei protagonisti, nonché una marcata diversità della qualità dell’immagine, dal film analogico al grandangolare digitale, si aggiungono ad una voce off che poeticamente canta la libertà del cambiamento, lo spirito nomade, la normalità dell’esser straniero. GDS

Ben Donateo, Michel Passos Zylberberg | CH 2024 | 44’ | Visions du Réel Nyon 2024
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