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Cyprien Gaillard | Roots Canal
Il n’y a pas plus de deux vidéos de Cyprien Gaillard à voir dans le Musée Tinguely de Bâle. La taille imposante des projections dans les grands espaces du musée peut être vue comme une démonstration de pouvoir ou bien comme une marque de générosité et de courage de la part de l’institution. En tout cas, le choix des travaux de l’artiste français et le dialogue qui s’impose avec les œuvres de Jean Tinguely sont particulièrement réussis. Qu’il s’agisse du vol d’oiseaux tropicaux dans les rues commerciales de Düsseldorf (KOE, 2015) ou du voyage lynchien dans une nuit 3D (Nightlife, 2015), il s’agit toujours d’explorer les possibilités technologiques, au sens chez Gaillard d’une construction non mécanique mais digitale de l’image sur écran. Et il s’agit toujours de mouvement, souvent issu, justement, des artifices technologiques. Gaillard ne cherche cependant pas à cacher l’artifice, il l’exploite pour créer une expérience visuelle toujours inédite. Si les images racontent elles-mêmes le dialogue ou le conflit entre nature et culture, l’étrangeté et la nouveauté de l’expérience visuelle que nous faisons signifient en tout cas la priorité du culturel, sous la forme de l’onirique et de l’hallucinatoire. Les exceptionnelles images prises « de l’intérieur » des explosions de feux d’artifice deviennent alors comme les porte-parole d’une réappropriation émotive de l’artifice, et introduisent ainsi une perspective d’immédiateté qui contrebalance parfaitement la perspective conceptuelle, largement tournée vers une critique du rapport moderne — et destructeur — entre l’homme et son environnement.
Cyprien Gaillard | Roots Canal | Exhibition | Museum Tinguely Basel | 16/2-5/5/2019
Klodin Erb | Die Wolfslaterne
In der Installation der Ausstellung Die Wolfslaterne im Kunsthaus PasquArt in Biel ist der Weg, der in den Arbeiten der Künstlerin Klodin Erb zur Reflexion über bewegte Bilder führt, nicht unmittelbar. Er geht von der Zentralität der Ikonografie der klassischen Malerei aus, die eine entscheidende Inspiration für die Bieler Künstlerin darstellt. Die klassische Konzeption des Bildes konzentriert sich auf das Narrativ, also – bei Erb – auf Transformation, Entwicklung, Variation (siehe Struwwelpeter, 2012 und Boring Childhood, 2017). Auf diese Weise wird das Ausstellen ihrer Bilder zu einer Art Stop-Motion-Animation, die von unserem (Besucher-)Rundgang in den Ausstellungsräumen erzeugt wird. Es ist die site-specific Arbeit From the Beginning to the End (2018), die uns zu dieser Perspektive auf die Ausstellung führt, da die mehrschichtigen Zeichnungen von Landschaften, die in der 20 Meter langen Museumsvitrine angeordnet sind, als filmisches travelling gesehen werden können.
Der andere rote Faden, der mit dem Narrativ verbunden ist, ist das Thema des Märchens, also die Magie und die Dunkelheit, die dem Märchen innewohnen. Mittels dieser beiden narrativen roten Fäden gelangen wir zum Salle Poma, wo Klodin Erb eine gigantische „Geschichte ohne Text“ inszeniert hat; d.h. wir stehen vor einer grossen Laterna magica (Wolfslaterne, 2018) – historisch gesehen der Ursprung des Kinos. Mehr als nur das malerische Ergebnis dieser Laterna magica an den Wänden zieht die Schönheit des projizierenden Objekts in der Mitte des Raumes die Aufmerksamkeit auf sich. Meine am bewegten Bild interessierte Vision von Klodin Erbs künstlerischer Arbeit wird schlussendlich in eine spannende Reflexion über den malerischen Ursprung des Films und über seine Urgrammatik geführt. (GDS)
Klodin Erb | Wolfslaterne | Exhibition | PasquArt Kunstmuseum Biel/Bienne | 28/1-1/4/2018