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Van Gogh - At Eternity's Gate
Come approcciare un artista ormai divenuto un’icona culturale e a cui si è voluto far incarnare il cliché romantico del genio incompreso? Vincent Van Gogh è stato certamente un artista pioniere, e certamente fu incompreso dalla maggioranza dei suoi contemporanei (pur con qualche eccellente e significativa eccezione); ma è anche un artista che ha prodotto un’opera intelligente e meditata – in parte “concettuale”, si direbbe con i codici odierni. Julian Schnabel sceglie di evitare la rappresentazione e l’agiografia per tentare di “entrare” nella visione stessa di Van Gogh, assumendo pertanto una prospettiva interessante e inusuale. Una prospettiva che si esprime particolarmente attraverso una camera agitata, non sempre a fuoco, che permette allo spettatore di fare un’esperienza visiva sicuramente intrigante. È però discutibile l’assunto che l’artista fiammingo non abbia fatto altro che dipingere quello che poteva vedere dal suo punto di vista psicotico e alterato. Peraltro, se effettivamente questa fosse l’intenzione, risulta curioso di non trovare nel film una netta distinzione tra il posizionamento della camera dal punto di vista di Van Gogh e da quello che invece permette di osservarlo.
Sulla difficile questione di comprendere la percezione di Van Gogh verrebbero in soccorso gli elementi biografici e soprattutto le riflessioni dello stesso artista, attraverso un ricco apparato testuale che struttura il film. Se non fosse che, dai titoli di coda, non è affatto chiaro se le dichiarazioni filosofiche ed estetiche snocciolate durante il film siano il risultato di un lavoro filologico o il frutto di arbitraria rielaborazione. Questo livello testuale e teorico di At Eternity’s Gate sembra voler far guadagnare al film un respiro poetico e universale, ma di fatto non riesce a emanciparsi da un certo didatticismo. E abbiamo questo effetto anche a causa del contrasto tra la voce off sentenziosa e l’eccellente performance, completamente naturalista, realizzata da uno splendido cast (a cui si aggiunge un’attenta ricostruzione storico-ambientale). La linea narrativa biografica, che si impone sempre di più, è un altro elemento che ci allontana dai toni poetici e soggettivi delle riflessioni estetiche. E i riferimenti alle più famose opere di Van Gogh sono non solo sostanzialmente aneddotici ma anche talmente espliciti da rafforzare l’effetto di didatticismo. Dietro le apparenze di un approccio esperienziale se non addirittura sperimentale all’artista fiammingo, Schnabel ci consegna un film fondamentalmente illustrativo, aneddotico, didascalico, in fin dei conti scolastico.
Van Gogh – At Eternity’s Gate | Film | Julian Schnabel | UK-FR-USA 2018 | 110’ | Zurich Film Festival 2018
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Cyprien Gaillard | Roots Canal
Il n’y a pas plus de deux vidéos de Cyprien Gaillard à voir dans le Musée Tinguely de Bâle. La taille imposante des projections dans les grands espaces du musée peut être vue comme une démonstration de pouvoir ou bien comme une marque de générosité et de courage de la part de l’institution. En tout cas, le choix des travaux de l’artiste français et le dialogue qui s’impose avec les œuvres de Jean Tinguely sont particulièrement réussis. Qu’il s’agisse du vol d’oiseaux tropicaux dans les rues commerciales de Düsseldorf (KOE, 2015) ou du voyage lynchien dans une nuit 3D (Nightlife, 2015), il s’agit toujours d’explorer les possibilités technologiques, au sens chez Gaillard d’une construction non mécanique mais digitale de l’image sur écran. Et il s’agit toujours de mouvement, souvent issu, justement, des artifices technologiques. Gaillard ne cherche cependant pas à cacher l’artifice, il l’exploite pour créer une expérience visuelle toujours inédite. Si les images racontent elles-mêmes le dialogue ou le conflit entre nature et culture, l’étrangeté et la nouveauté de l’expérience visuelle que nous faisons signifient en tout cas la priorité du culturel, sous la forme de l’onirique et de l’hallucinatoire. Les exceptionnelles images prises « de l’intérieur » des explosions de feux d’artifice deviennent alors comme les porte-parole d’une réappropriation émotive de l’artifice, et introduisent ainsi une perspective d’immédiateté qui contrebalance parfaitement la perspective conceptuelle, largement tournée vers une critique du rapport moderne — et destructeur — entre l’homme et son environnement.
Cyprien Gaillard | Roots Canal | Exhibition | Museum Tinguely Basel | 16/2-5/5/2019
A Long Way Home
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Zwei bildende Künstler (die Gao Brothers), ein Choreografin und Tänzerin (Wen Hui), ein Animationskünstler (Pi San) und ein Poet (Ye Fu): Das ist Luc Schaedlers aussergewöhnliches Casting für sein Porträt einer Generation, die eng mit den Hoffnungen und Ereignissen am Tiananmen-Platz verbunden ist. Es ist auch die Generation, die die Lücke zwischen dem vorkommunistischen China und den frischen Energien der neu aufkommenden Generation füllen kann. Die komplexen und in die Tiefe gearbeiteten Biografien werden durch eine sorgfältige Montage als Ergebnis einer langen Forschungsarbeit geliefert: Deshalb sind die fünf künstlerischen Protagonisten weit davon entfernt, mediatisierte Stars mit einer einfachen und popartigen Beschuldigung zu sein – wie im Fall des gefeierten Ai Weiwei.
Schaedler zieht es vor, die persönliche Ebene hervorzuheben, in der die Künste nicht nur das Instrument sind, um eine politische Botschaft zu vermitteln, sondern auch eine Erfahrung des Widerstands gegen die Homogenisierung einer standardisierten Kultur. In diesem Sinne nimmt die körperliche Erfahrung der Choreografin Wen Hui wohl die paradigmatischste Rolle ein, insofern als sie die physisch-existenzielle Dimension der künstlerischen Arbeit perfekt zum Ausdruck bringt. Schaedlers reifer und gut komponierter Dokumentarfilm schildert auf diese Weise die besondere Situation Chinas, spricht aber zugleich für eine universellere Situation.
A Long Way Home | Film | Luc Schaedler | CH 2018 | 73’ | Solothurner Filmtage 2018
Looking for Oum Kulthum
Loin d’être un biopic sur une icône égyptienne, Looking for Oum Kulthum met en scène, à la manière de Barbara (Mathieu Amalric, 2017), le tournage d’un film sur Oum Kulthum (1898-1975). Ainsi, au lieu de vouloir percer les rapports étroits entre création et vie chez la chanteuse, la cinéaste Shirin Neshat, par un processus de mise en abyme, interroge l’entremêlement de ces deux éléments dans le processus de création cinématographique et, par conséquent, dans la construction de la personnalité d’Oum Kulthum. En l’occurrence, elle va dépendre de projections, variant au cours du récit, de la réalisatrice Mitra (Neda Rahmanian) sur cette grande célébrité du Moyen-Orient. Dans les premières séquences du film, hétérogènes et magnifiques, celle-ci cherche à saisir par une posture contemplative qui est Oum Kulthum — en la fantasmant, s’imaginant elle-même dans son propre film, puis en auditionnant des acteurs pour le rôle principal de son long métrage.
Cette appropriation par une observatrice étrangère — comme Shirin Neshat, Mitra est iranienne —, qui plus est une femme, va soulever un nombre considérable de tensions dont le fondement semble idéologique, social et politique. En choisissant des acteurs issus de classes populaires, Mitra veut leur soumettre une vision de la diva qui diverge drastiquement de la leur : d’un côté nous avons une personne humble dont le succès ne l’éloigne pas du peuple ; de l’autre, une Oum Kulthum qui a dû tout sacrifier, notamment sa famille et ses origines, pour parvenir dans un milieu conservateur et traditionnel. La vie privée de Mitra va toutefois finir par bouleverser ses certitudes : à la figure mythifiée de Oum Kulthum, elle lui préfère, quitte à violenter les faits, une personnalité plus fragile tiraillée entre la gloire et la fidélité à elle-même, à sa famille.
Looking for Oum Kulthum semble dès lors dénoncer l’impossibilité pour une femme de concilier ces deux rôles : un choix s’impose nécessairement. À ceci, s’ajoute une belle réflexion sur le cinéma, déconstruisant les figures mythiques pour leur donner plus d’épaisseur, de chair, d’humanité.
Looking for Oum Kulthum | Film | Shirin Neshat | DE-AT-IT-MAR 2017 | 130’ | Art Basel Film Programme 2018
Screenings in Swiss cinema theatres
Klodin Erb | Die Wolfslaterne
In der Installation der Ausstellung Die Wolfslaterne im Kunsthaus PasquArt in Biel ist der Weg, der in den Arbeiten der Künstlerin Klodin Erb zur Reflexion über bewegte Bilder führt, nicht unmittelbar. Er geht von der Zentralität der Ikonografie der klassischen Malerei aus, die eine entscheidende Inspiration für die Bieler Künstlerin darstellt. Die klassische Konzeption des Bildes konzentriert sich auf das Narrativ, also – bei Erb – auf Transformation, Entwicklung, Variation (siehe Struwwelpeter, 2012 und Boring Childhood, 2017). Auf diese Weise wird das Ausstellen ihrer Bilder zu einer Art Stop-Motion-Animation, die von unserem (Besucher-)Rundgang in den Ausstellungsräumen erzeugt wird. Es ist die site-specific Arbeit From the Beginning to the End (2018), die uns zu dieser Perspektive auf die Ausstellung führt, da die mehrschichtigen Zeichnungen von Landschaften, die in der 20 Meter langen Museumsvitrine angeordnet sind, als filmisches travelling gesehen werden können.
Der andere rote Faden, der mit dem Narrativ verbunden ist, ist das Thema des Märchens, also die Magie und die Dunkelheit, die dem Märchen innewohnen. Mittels dieser beiden narrativen roten Fäden gelangen wir zum Salle Poma, wo Klodin Erb eine gigantische „Geschichte ohne Text“ inszeniert hat; d.h. wir stehen vor einer grossen Laterna magica (Wolfslaterne, 2018) – historisch gesehen der Ursprung des Kinos. Mehr als nur das malerische Ergebnis dieser Laterna magica an den Wänden zieht die Schönheit des projizierenden Objekts in der Mitte des Raumes die Aufmerksamkeit auf sich. Meine am bewegten Bild interessierte Vision von Klodin Erbs künstlerischer Arbeit wird schlussendlich in eine spannende Reflexion über den malerischen Ursprung des Films und über seine Urgrammatik geführt. (GDS)
Klodin Erb | Wolfslaterne | Exhibition | PasquArt Kunstmuseum Biel/Bienne | 28/1-1/4/2018