Land of Oz

On se retrouve à Ekaterinbourg, au milieu de l’Oural, pendant la fête du Nouvel An, et on ne peut pas résister à une sensation d’exotisme. Et Vasiliy Sigarev n’y résiste pas non plus, car il va jusqu’à superposer l’aventure de la jeune Lena Shabadinova dans la métropole russe (la quatrième la plus peuplée de Russie) à l’aventure au pays d’Oz. Notre héroïne, têtue et naïve, courageuse par laissez-faire et un peu simplette, se retrouve balancée d’une situation à l’autre, étapes d’une comédie qui se déroule comme un feu d’artifice et montre tout le répertoire de figures typiques de la Russie profonde. Un film-kaléidoscope, Land of Oz, où l’on rit beaucoup et plonge dans le réel du quotidien russe, entre gros mots et bonne humeur, violence facile et discours philosophiques. Sigarev réussit à combiner récit fantastique et regard réaliste, presque sociologique, dans une comédie classique bien faite et bien jouée : un feel good movie qui a le mérite de se tenir loin de tout moralisme.