Anaïs Emery | GIFF 2025

Séries, nouvelle technologie et projets immersifs, du cinéma art et essai : ce sont au moins trois les identités du Geneva International Film Festival (GIFF). Une difficulté dans un milieu festivalier international toujours plus compétitif, ou bien une ressource de richesse et pluralité, qui certainement gâte le publique genevois ? Nous rencontrons la directrice du GIFF Anaïs Emery pour discuter l’identité et les enjeux actuel du festival. Plus que d’un aperçu du programme, il est question de sa conception, des critères de programmation, et surtout des spécificité des domaines que le festival aborde. Comment émanciper la série de sa fruition habituellement privée ? Comment rendre accessibles les projets immersifs ?

Forte de sa longue expérience à la direction de festivals, à partir de son expérience aux Utopiales de Nantes, Anaïs Emery suit la ligne rouge de l’utopie et du fantastique pour reformuler ses défis dans le panorama constamment changeant des nouvelles technologies. Un festival comme le GIFF se veut à la fois miroir des changements en cours – aussi à travers le Digital Market – et proposition, exploration, recherche artistique, par la découverte des nouveaux outils que la technologie nous offre. D’ici la devise du festival de « sortir du cadre » et repenser l’audiovisuel aussi en dehors des formes habituelles, tout en intégrant dans un seul festival cinéma et espace d’exposition. Anaïs Emery souligne aussi comment le GIFF prend le publique particulièrement au sérieux car, dans la fiction audiovisuelle qui intègre les nouvelles technologies, les limites entre expertise professionnelle et naïveté d’amateur tendent à s’effacer.

Sur tous ces thèmes, la perméabilité entre les domaines, et davantage sur les enjeux du marché suisse de l’audiovisuel, nous renvoyons à la conversation podcast.